...Dans le contexte idéologique du 11 septembre 2001, dominé par l'idée de « choc des civilisations », comment gérer au mieux cette diversité croissante, à laquelle n'échappe aucun pays, tout en évitant le risque de la tribalisation et du repli identitaire ? Alors que l'ONU recommande la libéralisation croissante des mouvements de populations et un glissement résolu vers le communautarisme, il est bien au contraire essentiel et urgent de réaffirmer d'une part la pleine souveraineté des Etats sur les flux migratoires, notamment leur volume, d'autre part la légitimité du contrôle des frontières face à l'immigration illégale et le devoir d'intégration, voire d'assimilation, populations migrantes. (extrait de la quatrième de couverture)
Depuis 40 ans, la France accueille chaque année des milliers de migrants, au titre du travail, du droit d'asile ou de l'immigration familiale, et ce sans toujours proposer le minimum nécessaire à leur intégration : un emploi et un logement. Il s'agit d'une réflexion sur les politiques d'immigration et les conditions d'accueil des immigrés en France.
Cet ouvrage aborde les questions relatives à la nouvelle donne migratoire, ses origines, ses formes, ses conséquences et les politiques indispensables qu'elle suscite. Maxime Tandonnet nous propose une analyse de l'essor des phénomènes migratoires de la société internationale en ce début du XXIe siècle, articulée en trois parties. La première, "Le goulet d'étranglement", expose les caractéristiques de la situation migratoire planétaire, la deuxième, "Un dossier de plus en plus explosif", nous éclaire sur une situation délicate qui accroît les tensions entre populations d'origine diverses et la troisième partie, "Europe : changer de politique", se consacre à l'aggravation du malaise de l'Europe face à l'un des sujets politiques importants des prochaines décennies.
L'auteur renvoie dos à dos les idéologies extrêmes, l'angélisme comme la xénophobie, propose une troisième voie pour tenter de sortir de l'impasse, fondée sur un renouveau des valeurs démocratiques, le principe d'un accord de volonté entre le migrant et l'Etat d'accueil, une solidarité européenne renforcée, et enfin, une relance du dialogue Nord-Sud.
Comment construire une règlementation européenne cohérente et efficace du droit d'asile sans dénaturer ce droit, accordé par des Etats souverains selon des principes qui leur sont propres et auxquels ils sont attachés ?